Un incentive pour prendre l’avion

12106192_182444322092080_373909293_nLa vie est étonnante. Il y a encore deux ans, prendre l’avion ne me posait aucune difficulté. Maintenant, pourtant, je suis obsédé par tout ce qui est susceptible de tourner à la catastrophe pendant le vol. Et vous ne pouvez imaginer combien c’est handicapant. Le décollage, en particulier, est un moment très délicat. J’en suis donc venu comme beaucoup de voyageurs à me bourrer de cachetons avant chaque vol. C’est la seule façon que j’ai trouvé de m’insensibiliser, de pouvoir continuer à voyager. Curieusement, je ne vois pas d’où me vient cette terreur. A croire que j’ai refoulé un événement traumatisant. J’ai l’impression que c’est arrivé tout doucement, au fil de tous ces vols que je suis amené à faire un peu partout. Je me souviens qu’au début, c’était plutôt léger. Puis j’ai commencé à avoir des noeuds au ventre avant d’embarquer. Désormais, l’inquiétude me pousse à détailler les stewarts pour déterminer si oui ou non ils cachent quelque chose aux passagers ! Ca vous donne une idée du niveau d’angoisse dans lequel je baigne. Et les anxios montrent leur limite. Je sais pertinemment que tout ça n’est pas normal. Mais me noyer sous des paroles rationnelles est complètement inutile : lorsqu’un collègue me répète pour la centième fois que ça reste le moyen de transport le plus sûr, j’éprouve l’envie de le faire passer par le hublot ! Car non seulement ça ne me console pas, mais c’est par ailleurs une déclaration complètement mensongère ! Pour conduire à un tel résultat, les compagnies aériennes font en réalité appel au nombre de kilomètres effectués par les moyens de transport et le nombre d’accidents recensés. Mais ce mode de calcul est absurde. Il serait plus cohérent de mettre en lumière le nombre d’accidents comparé au nombre de fois où l’on prend tel véhicule. Car l’on prend l’avion un peu moins souvent que la voiture, non ? Et si l’on calcule ainsi, l’avion devient dans ce cas plus mortel que l’automobile ! Cette expression toute faite est donc tout à fait falsifiée. Il y a peu, je me suis décidé à guérir de cette anxiété. Pour une raison purement pratique, car si j’en arrive à ne plus pouvoir prendre l’avion, je perdrai selon toute probabilité mon travail. Il est donc temps que je m’affranchisse de cette phobie. Heureusement, j’ai découvert qu’il existe des sites consacrés à la peur en avion (source : agence incentive). J’hésite même à assister à un stage censé résoudre ce problème. Ce n’est pas donné, mais si ça peut me délivrer de la peur, je suis preneur.

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