Manoeuvres communes pour l’Arabie et le Soudan

L’Arabie saoudite participe à un exercice militaire conjoint avec le Soudan depuis ce mercredi 29 mars. L’objectif est de coordonner les aviations saoudienne et soudanaise pour intervenir au Yémen contre la rébellion des Houthistes. Ces manoeuvres sont également le signe d’une influence militaire accrue de l’Arabie saoudite dans la Corne de l’Afrique et sur les rives de la mer Rouge. Pendant deux semaines, des F-15 et des Eurofighters saoudiens, avec des Mig-29 et des Sukhoi soudanais, sont engagés dans l’opération « Bouclier bleu » jusqu’au 9 avril. Des exercices militaires qui affirment publiquement les nouvelles relations amicales entre la pétromonarchie du Golfe et le Soudan, après des années de brouille. D’un côté, Khartoum, en abandonnant son alliance avec l’Iran, cherche à sortir de son isolement politique et de ses graves difficultés économiques. De l’autre, Riyad veut s’assurer la dépendance d’un nouvel allié en Afrique, l’immense Soudan, dont le rivage fait face au sien sur la mer Rouge. Cette nouvelle amitié est aussi une manière habile pour l’Arabie saoudite de tenir l’Egypte à distance, alors que ses relations avec Le Caire se sont dégradées ces derniers mois. Pour le Soudan, le prix à payer est l’envoi de troupes et d’avions de guerre au Yémen, pour combattre aux côtés des Saoudiens et des Emiratis. Une contrepartie que prépare précisément l’opération « Bouclier bleu ».

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