L’ultime activité à sensations

J’ai beau y réfléchir, je ne vois pas ce que je pourrai faire de plus extrême après ça. Cette semaine, en effet, au terme de deux longs mois d’attente, j’ai fini par faire mon baptême de l’air en avion de chasse. Une escapade colossale qui pourrait s’assimiler à un pur shoot d’adrénaline.
Je me suis présenté à neuf heures dans le Val-d’Oise. C’est là, à l’aéroport, que j’ai découvert mon pilote. Un ancien qui a quelques milliers d’heures de vol à son actif, et qui m’a aussitôt mis à l’aise. Un peu tendu, j’ai assisté au briefing. Enfin nous avons tiré au hasard notre ordre de passage. Car oui, nous étions 3 à tenter l’aventure ce jour-là.
Je passais en seconde position, mais n’ai pas dû à attendre longtemps. Dès que le premier candidat a rejoint l’appareil, un membre de l’équipe m’a demandé d’aller me préparer. Je suis donc allé passer ma tenue de pilote. J’avais à peine rejoint le tarmac que l’appareil revenait. Quoi ? Une demi-heure s’était déjà écoulée ??
J’ai rallié le Fouga. Si vous ne connaissez pas ce modèle, sachez qu’il n’est pas aussi frappant qu’un véritable avion de combat. Inutile de vous faire une carte postale à la Top Gun. Le design du Fouga atteste en outre qu’il n’est pas récent (en même temps, sa réalisation remonte aux années 50). Mais les apparences sont trompeuses. Je savais surtout qu’il s’agit d’un avion d’entraînement, et qu’il est de ce fait maniable et permet d’avoir de bonnes sensations de vol.
Je me suis hissé dans la cabine et à peine installé, l’équipe m’a harnaché à mon siège. Un véritable ballet où chacun savait ce qu’il avait à faire. Finalement la verrière a coulissé et l’avion s’est acheminé en bout de piste de décollage. Cette fois, j’y étais : je matérialisais un vieux rêve…
Le décollage était moins brutal que ce qu’on m’avait dit. L’appareil s’est élevé dans les airs sans heurts. J’étais surpris. J’avais déjà volé dans un Cessna, et le vol avait été beaucoup plus agité dans ce dernier !
La vue qui s’étendait au-delà de la verrière était superbe. Puis le pilote est descendu et s’est mis à voler à basse altitude. Je pouvais voir chaque détail du paysage tellement nous étions proches du sol ! C’est avec une boule au ventre que j’ai alors entendu le pilote m’informer que nous allions commencer les acrobaties aériennes. Evidemment, j’étais là pour ça. Mais la théorie ne pèse plus bien lourd une fois qu’on est sur place, sur le point de vivre l’expérience.
La première figure m’a fait l’effet d’une gifle. Tout mon organisme s’est retrouvé scotché contre mon siège. J’avais l’impression que mes organes tentaient de changer de place. J’aurais aimé avoir une seconde pour retrouver son calme, mais le pilote a directement enchaîné sur une série de tonneaux. Une sensation à la fois enivrante et terrifiante m’a envahi, impossible à décrire. Après plusieurs virages et vrilles, je me suis senti bizarre. Mon champ de vision rétrécissait à vue d’oeil. Je me suis contracté au maximum, comme on me l’avais appris lors du briefing. Ma vue est redevenue normale, mais se réduisait chaque fois que je cessais de me contracter !
Dix minutes plus tard, lorsque je suis ressorti de l’appareil, j’étais trempé des pieds à la tête. Je n’avais pas bougé d’un pouce, et pourtant j’étais plus épuisé qu’après une journée de sport !
Si je n’avais qu’un mot à dire sur cette expérience, ce serait celui-ci : âmes sensibles s’abstenir ! Suivez le lien pour en savoir plus sur ce vol en avion de chasse.

10899270_1980223458783304_445698952_n

This entry was posted in avion and tagged . Bookmark the permalink.