La proposition de la France pour le remplacement des F-16 est toujours en lice, a insisté vendredi matin un porte-parole du Premier ministre Charles Michel (MR), après que le ministre de la Défense, Steven Vandeput (N-VA), a affirmé le contraire.
Dans les colonnes du quotidien De Morgen, le nationaliste flamand a estimé que l’offre française était exclue. « La décision sera prise au sein du gouvernement et nulle part ailleurs », a toutefois rappelé le porte-parole du chef du gouvernement fédéral.
Vendredi dernier, le Premier ministre avait déclaré que le gouvernement étudierait les arguments en faveur d’une prolongation des F-16, les offres introduites dans le cadre de l’appel d’offres, soit le F-35 du groupe américain Lockheed Martin et l’Eurofighter Typhoon du consortium européen Eurofighter, mais aussi la proposition française introduite en dehors de cet appel.
Réaction de Steven Vandeput
« La décision concernant le remplacement des F-16 est bien entendu à prendre au sein du gouvernement et le ministre a toujours dit qu’il y présenterait les éléments concernant ce dossier », a indiqué vendredi le cabinet de Steven Vandeput (N-VA), tout en rappelant que les Français n’ont pas introduit leur offre dans le cadre de la procédure officielle.
« La décision est évidemment entre les mains du gouvernement. Le Premier ministre dit seulement ce que le ministre a toujours dit: que tous les éléments seront présentés en conseil des ministres », explique-t-on au cabinet Vandeput.
Interviewé sur Radio 1, M. Vandeput a précisé qu’il ne voulait pas envoyer un message au Premier ministre avec son intervention dans la presse, mais uniquement « mettre les points sur les i » après que le constructeur français Dassault – qui produit le Rafale – a lancé une large campagne de communication sur son offre.
« Nous allons bien entendu étudier les informations (de l’offre française, ndlr), mais pas dans le cadre de la procédure officielle car ce n’est pas le type de proposition que nous avons demandé. Je suis le gardien de la procédure. Si nous ne voulons pas reproduire les erreurs du passé, nous devons être prudents », a-t-il insisté, en précisant être absolument sur la même ligne que le Premier ministre.